Parler au portable est un veritable defi Afin de certaines personnes.
C’est peut-etre l’objet du quotidien auquel nous tenons le plus. Photos perso, textos de nos proches, applications qui nous facilitent le quotidien: le smartphone renferme toute notre life. Reflet de votre que nous sommes, nous sommes nombreux a y etre visceralement attaches.
Mais De surcroit qui plus est, il parait servir a bien. sauf a telephoner. Pire, diverses gens paraissent Actuellement angoissees a l’idee meme de prendre un appel. Cet acte anodin coute comme beaucoup a Sofia, 30 ans. «Je deteste qu’on m’appelle, avoue-t-elle de but en blanc. Au passage mon portable est tres souvent en silencieux. J’ai trouve fort desagreable de devenir rappelee a l’ordre par une sonnerie stridente ainsi que devoir me soumettre a toutes les exigences de celui qui m’appelle. Resultat, je ne reponds limite pas.»
Un geste de moins en moins indispensable
«il faudra faire une distinction entre l’aversion et la pathologie, avance Boris Charpentier, psychologue. Dans ce cas, la peur du portable peut temoigner d’une phobie sociale ou de la depression. Elle est en mesure de venir d’une anxiete generalisee ou tout d’un trauma, survenu il y a longtemps, comme une mauvaise nouvelle apprise au telephone. On reste aussi conditionne avec votre ressenti negatif et l’on peut observer des symptomes physiques.»
D’autres cas, bien moins graves temoignent pourtant de la evolution progressive des modes de communications. Avec la banalisation des textos et autres chats disponibles sur Snapchat, Instagram ou Facebook, parler au telephone semble de moins en moins indispensable pour joindre ses copains. Cela autrefois necessitait 1 appel -comme prendre 1 rendez-vous chez le medecin angelreturn appli ou reserver une table au restaurant- peut desormais se Realiser i toute heure sur internet.
Le territoire de l’improvisation
Une veritable aubaine pour des phobiques de l’appel qui mettent en place des strategies d’evitement. «J’ai l’impression qu’au fond ce qui arrange n’importe qui de ne plus avoir besoin de se parler pour organiser une life. Pour une communication purement factuelle, je me contente d’ecrire un message. Ca suffira amplement!», estime Lucie, 31 annees, qui possi?de elle aussi En plus en plus de mal a decrocher son portable.
De surcroit en plus desincarnee, notre maniere d’interagir au milieu des autres conduit a un ratio frileux a J’ai parole. Peut-etre aussi car elle reste le territoire de l’improvisation. A l’inverse tout d’un texto qu’on est en mesure de penser, reflechir et composer avec attention, telephoner, c’est devoir reagir en temps reel, sans possibilite de se rattraper en cas de bourde. «Les personnes qui ont peur du telephone ont une peur irrationnelle de de ne point savoir quoi dire, de se fourvoyer, de mal faire, abonde Boris Charpentier. Au fond, elles ont peur de devenir juges negativement par un interlocuteur.»
«C’est particulierement notable dans les rapports amoureux, reprend Lucie. Avec Tinder, on peut discuter avec quelqu’un, se fixer rendez-vous sans meme avoir besoin de se parler en direct. Je n’ose aussi nullement imaginer a quel point je serais genee s’il fallait parler au telephone avant de se voir !»
«Je me sens commande en otage»
Telephoner devient alors un geste intime qu’on reserve a une poignee d’elus, famille ou amis. «Ma mere m’appelle toute des semaines. Je reponds meme si cela me coute, raconte Victor, 28 annees. Ce que je n’aime jamais au telephone, c’est que J’me sens retourne en otage. J’suis oblige de focaliser mon attention via notre interlocuteur meme si ce n’est gui?re le bon moment pour moi», lance-t-il.
En nous permettant de degoter des alternatives a un appel, la technologie a modifie notre rapport a la politesse. Nous estimons ne plus avoir moyen de la longue conversation telephonique comme a l’epoque des postes fixes.
Appeler de maniere impromptue revient a s’immiscer dans le quotidien de l’autre sans y avoir ete invite, a le deranger, voire a susciter de l’angoisse. «les proches savent que je n’aime jamais le portable. C’est irrationnel mais quand je tombe sur qu’on cherche a me joindre, je ne pourrais nullement m’empecher de me dire qu’il se passe quelque chose, qu’il y a votre probleme. Notre pire c’est quand quelqu’un m’appelle d’un 06 inconnu. Je stresse immediatement», confie Sofia.
«Il existe plus d’incomprehensions qu’a l’oral»
Pourtant si l’appel telephonique semble tomber En plus qui plus est en desuetude, certains refractaires tachent d’y repasser. Communiquer presque exclusivement par ecrit desincarne, altere le sens du message. A force de raconter les vies par textos, on en perd la subtilite de notre pensee.
«Je le constate particulierement quand je passe un long moment a dialoguer via 1 chat avec des amies. On se confie des trucs perso mais le ton, les nuances, des intonations n’y sont pas. J’ai conversation s’fait Sans compter que qui plus est plate et Il existe plus d’incomprehensions qu’a l’oral, admet Lucie. De quoi me faire reconsiderer un peu notre aversion concernant le telephone.»